« L’intégration des IA génératives dans les CPGE », tel était le thème des conférences et ateliers organisés fin mars par l’APHEC et NEOMA Business School. L’objectif était de démystifier l’IA, de présenter les dernières avancées et de proposer des ateliers de prise en main des outils. Une centaine de professeurs de classes préparatoires avaient fait le déplacement sur le campus de Paris. Voici ce qu’il faut retenir de cette journée. 

 1/ Des outils de plus en plus utilisés : 79 % des élèves en prépa utilisent déjà des IA comme ChatGPT, d’après une étude de Major Prépa. Un pourcentage qui pousse les enseignants à s’interroger sur leurs pratiques, sur l’opportunité de renforcer l’exigence, repenser l’évaluation, personnaliser l’apprentissage. 

2/ Des outils de plus en plus performants. Les modèles généralistes et spécialisés (traitement d’images, vidéos, sons, etc.) se développent.  Le coût d’utilisation de ces technologies a considérablement diminué, et leurs performances s’améliorent rapidement. Par exemple, certains modèles passent de 27 % à 46 % de réponses correctes en quelques mois, et les capacités sur des exercices de niveau prépa scientifique atteignent 60 % d’exactitude ».

3/ Des outils qui enrichissent les pratiques pédagogiques. Les IA peuvent générer des contenus pédagogiques comme des dissertations ou des QCM, les enseignants évaluent alors les étudiants sur leur capacité critique face à ces productions. Les IA facilitent la création de supports pédagogiques (flashcards, résumés) et permettent un gain de temps dans la préparation des cours.

4/ Des outils qui ne remplacent pas nos intelligences humaines. Les IA produisent souvent des réponses superficielles approximatives, parfois incohérentes, voire erronées. Elles ne remplacent pas l’intelligence humaine biologique, mais aussi collective, critique, créative et contextuelle.

5/Des outils qui demandent de nouvelles compétences. Les débats sont arrivés à la conclusion qu’il fallait encourager une utilisation raisonnée de ces outils. Que ces IA soient des compléments et qu’elles enrichissent l’apprentissage sans remplacer la réflexion humaine. Les étudiants doivent apprendre à poser les bonnes questions aux IA et à interpréter leurs réponses avec discernement. Et développer des compétences transversales : créativité, pensée critique, collaboration interdisciplinaire.

Grâce au coaching de l’équipe du Learning Lab de NEOMA, les professeurs de classes préparatoires ont pu s’entraîner à l’usage du prompt et créer leur propre cours sur une plateforme propulsée par l’IA . La journée était animée par Alain Goudey, directeur Général Adjoint en charge du numérique et spécialiste de l’IA chez NEOMA.