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Le Monde de NEOMA

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« Pour doubler votre salaire, tripler vos ambitions ! », tel est le message de La Moisson, une communauté destinée à toutes les femmes. C’est Lina Belmadani, diplômée du GBBA de NEOMA qui a lancé ce mouvement en 2020. Son objectif : réduire drastiquement les inégalités salariales et de rétablir une équité au sein du milieu professionnel. Aujourd’hui, La Moisson est un réseau plus de 1500 membres, dont certaines ont obtenu jusqu’à 20 000€ d’augmentation. Lina Belmadani nous raconte son parcours.

Vous avez créé La Moisson en 2020. C’est un mouvement dédié à « l’empowerment des femmes ». De quoi s’agit-il ?

Nous voulons lutter contre le plafond de verre, en accompagnant les femmes dans leur parcours professionnel. Nous voulons renforcer et valoriser pleinement le potentiel des femmes, nous abordons les questions de négociation salariale, de développement des compétences et d’autonomisation.

D’où vient cette envie d’accompagner les femmes dans leur parcours professionnel ? 

La Moisson prend sa source dans une expérience personnelle :  j’ai pris conscience de mon incapacité à négocier mon salaire, à évaluer ma valeur dans une entreprise, à reconnaître mes compétences et surtout à savoir comment me mettre en avant. En explorant ces problématiques, j’ai réalisé qu’elles étaient largement répandues parmi les femmes, dont l’approche et la relation au travail diffèrent complètement de celles des hommes. J’ai alors eu envie de m’approprier ce combat contre le plafond de verre, afin de développer une solution efficace sur le court, moyen et long terme.

Je me suis lancée dans l’entrepreneuriat pour avoir cette liberté de créer mon propre écosystème de travail, de choisir mes batailles, et de collaborer avec des personnes inspirantes, sans avoir à faire face aux nombreux obstacles qu’une personne, qui plus est une femme, peut rencontrer au sein d’une organisation.

Vous avez aussi créé l’entreprise Bel Art du Monde en 2018, une marketplace qui démocratise l’accès à l’art. En tant que femme qui entreprend, avez-vous rencontré des obstacles ?

Lorsque je me suis lancée dans l’entrepreneuriat, je trouvais qu’il y avait très peu de femmes entrepreneurs, très peu de figures féminines et donc très peu de représentation. Et c’est vrai que c’est plus dur de se projeter lorsque tous les rôles modèles sont masculins. J’avais aussi l’impression qu’être une femme entrepreneure était beaucoup moins pris au sérieux qu’être un homme entrepreneur, qu’on ne jouait pas dans la même cour et que le rapport de force était complètement différent. Pour ma part, je me suis entourée de gens qui pouvaient m’apporter toutes les ressources et bienveillance possibles (actionnaires, advisory board, équipes…).

Quels conseils donneriez-vous à toutes les femmes qui souhaitent lancer leur propre business ?

Le premier conseil, c’est de construire un réseau de soutien : entourez-vous de personnes qui croient en vous et en votre idée. Cela inclut des mentors, des pairs et des professionnels qui peuvent fournir des conseils, un soutien ou des retours constructifs.

Le deuxième conseil, c’est de créer votre propre vision. En tant que femme dans le monde des affaires, vous apportez une vision et perspective unique. Utilisez-la.

Le troisième conseil, et le plus important, c’est de toujours vous former ! Plus vous êtes informé sur une diversité de sujets, mieux vous serez apte à prendre de bonnes décisions.

Et le dernier conseil, c’est de toujours croire en vous et en votre projet. Il faut garder en tête que « ce n’est pas un sprint mais un marathon ». C’est totalement normal d’échouer. On dit d’ailleurs que le seul point commun qu’ont tous les plus gros entrepreneurs de la planète, c’est une résilience à toute épreuve.

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