
« La capacité à innover devient une compétence cruciale »
A NEOMA, on apprend aux étudiants à s’adapter au monde qui bouge et à innover. Pourquoi c’est indispensable, et comment l’enseigner ? Delphine Manceau, notre Directrice générale répond.
Pourquoi est-il important aujourd’hui de développer l’esprit d’innovation des 18-25 ans ?
C’est un lieu commun désormais : le monde connaît des transformations de plus en plus fréquentes et profondes. Les évolutions technologiques gagnent en rapidité, l’IA représente évidemment un nouveau facteur d’accélération massive qui débouchera, dans un avenir proche, sur des « super intelligences » capables d’auto-apprentissage.
Nous vivons également dans un monde beaucoup plus incertain en termes géopolitiques. Pour la première fois, on assiste aux prémices d’une « démondialisation ». Autre défi, celui du changement climatique. Là encore, l’innovation est nécessaire afin d’inventer de nouveaux modèles.
Toutes ces évolutions profondes obligent les générations à renouveler régulièrement leur vision du monde. Et, pour nos diplômés, à être des facteurs d’innovation positive pour les entreprises en les aidant à se réinventer régulièrement. Leur vocation est de contribuer à des activités à impact positif pour les organisations et la société.
Quels sont les impacts sur les modalités pédagogiques ?
Cette orientation vers la capacité à innover nous conduit à faire évoluer nos contenus de cours et nos approches pédagogiques. En termes de contenus : nous enseignons le management de l’innovation et la créativité. Les étudiants doivent bien sûr apprendre à maîtriser les intelligences artificielles génératives, à comprendre et à analyser la data, à mobiliser des outils numériques. Il faut savoir les utiliser, mais sans être naïfs sur leurs biais et leurs limites. Nous privilégions aussi les points de repère dans un monde qui change si vite, avec par exemple notre nouveau cours sur la littérature et la manière dont les grands textes voient le management, l’innovation, la création…
En termes de pédagogie : de nombreux cas, projets et mises en action visent à favoriser de nouvelles manières de poser les problèmes et les questions.
La force des business schools est de disposer d’enseignants-chercheurs qui travaillent sur ces thématiques et contribuent à mieux saisir ces changements et transitions. Avec notre faculté, nous avons également défini 10 lignes directrices qui infusent l’ensemble des enseignements, afin de favoriser cet état d’esprit innovant.
Quelle place les soft skills occupent-elles dans cette dynamique ?
L’équipe pédagogique de NEOMA a défini un premier référentiel de compétences comportementales pour renforcer la capacité d’adaptation et d’innovation des étudiants.
Une première famille est celle du forward thinking mindset, c’est-à-dire un état d’esprit tourné vers l’avenir, prospectif : capacités d’idéation et de créativité, esprit critique, capacité d’analyse et aptitude à résoudre des problèmes complexes.
D’autres soft skills sont essentielles pour naviguer dans l’incertitude : compétences interpersonnelles, culturelles et collaboratives, et prise de décision dans un environnement complexe.