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Le Monde de NEOMA

Thématiques :

En décembre, la chaire Bioéconomie et Développement Soutenable de NEOMA co-organisait sur son campus rémois la 18e Journée de la Recherche en Sciences sociales (JRSS). Les principaux thèmes de cette édition : la production agricole, l’environnement et la gestion des ressources naturelles. Le point sur ses grands défis et sur les solutions.

La transition écologique de la viticulture

Comment la viticulture fait-elle sa transition ? Le Comité Champagne, par exemple, encourage des pratiques durables pour préserver les terroirs et réduire l’empreinte carbone de la filière. Cette démarche inclut la réduction de l’utilisation de pesticides, la promotion de la biodiversité et l’adoption de techniques culturales respectueuses des sols. Parallèlement, la viticulture biologique interdit l’usage de produits chimiques de synthèse

Quel impact sur la qualité des vins ? Les vins expriment plus fidèlement leur terroir, répondant aux attentes croissantes des consommateurs pour des produits authentiques et respectueux de l’environnement.

Quels sont les bénéfices ? Ces pratiques biologiques favorisent ainsi des sols vivants et une vigne plus résistante aux maladies. Au final, cette transition est une opportunité pour allier performance économique, qualité des produits et responsabilité environnementale.

La transition écologique dans le secteur agro-alimentaire

Quels sont les défis ? La production de viande traditionnelle est une source majeure d’émissions de gaz à effet de serre. Elle nécessite des ressources considérables, notamment en eau, en fertilisants, en terres agricoles, mais aussi beaucoup plus de pesticides.

L’alternative ? Le secteur agro-alimentaire développe donc de plus en plus de substituts aux protéines carnées. Les alternatives végétales, telles que les légumineuses, les céréales et les produits à base de soja, demandent en effet moins de ressources et génèrent une empreinte carbone réduite.

Les bénéfices consommateurs ? De plus, ces substituts sont souvent plus riches en fibres et contiennent moins de graisses saturées, contribuant ainsi à une alimentation plus saine.

Ainsi, l’adoption de protéines alternatives s’inscrit pleinement dans une démarche de développement durable, répondant aux enjeux environnementaux actuels tout en satisfaisant les besoins nutritionnels des consommateurs.

Transition écologique et la gestion de l’eau

Quels sont les défis ? De plus en plus de régions françaises connaissent des épisodes de sécheresse intense sous l’effet du changement climatique et de la surexploitation des ressources hydriques. Par exemple, en 2022, la France a connu son été le plus sec depuis 1959, avec des restrictions d’eau touchant 93 départements et une baisse importante des niveaux des nappes phréatiques. Ces phénomènes menacent l’accès à l’eau potable, augmentent la pression sur les usages agricoles et industriels et accentuent les conflits d’usage entre secteurs. Gérer l’eau durablement est devenu un défi majeur pour les territoires qui nécessite des approches combinant innovation, stockage et réutilisation de l’eau.

Quelles solutions ? Des projets pilotes de réutilisation des eaux usées sont en cours et montrent une réelle complexité de mise en œuvre (technique, financière, acceptabilité sociale et règlementaire). Cependant, rien ne se fera sans une sensibilisation et une éducation collective à la consommation responsable de l’eau. Des initiatives comme le programme Eco-gestes Eau encouragent citoyens et entreprises à réduire leur consommation et le Plan national Eau 2023, impose une réduction de 10 % de la consommation d’ici 2030. Dans ce contexte, les collectivités, les entreprises et les citoyens doivent agir ensemble pour sécuriser nos ressources en eau et adapter nos territoires à la transition écologique.

L’eau n’est plus une ressource inépuisable, mais un bien commun qui nécessite une gouvernance partagée, une gestion innovante, sous peine d’exacerber les tensions liées à son accès dans les années à venir.