Dans le cadre des séminaires de rentrée, les étudiants du Programme Grande Ecole ont été encouragés à se poser une question : « comment, à notre échelle d’individu, pouvons-nous avoir un réel impact sur le monde qui nous entoure ? ». Pour les aider à y réfléchir, deux diplômés de NEOMA très engagés sont venus partager leur expérience, leurs motivations. Interviews.

Amandine Hersant, diplômée PGE Reims 2008, General Manager Planète Urgence du Groupe SOS, et Pierre Paillereau, diplômé PGE Rouen 2019, Fondateur de Citizens, reviennent sur ce moment de partage.

Qu’est-ce qui vous a motivés à intervenir pendant la rentrée du Programme Grande Ecole ?

Amandine Hersant : « Il y a 19 ans j’étais à leur place. Je n’avais aucune idée de ce que l’humanité devait traverser, je ne connaissais pas les chiffres du climat, je n’avais jamais entendu parler d’extinction de masse, je n’avais que peu vu les vulnérabilités humaines et je ne savais pas qu’une école de commerce pouvait mener à travailler dans une ONG. J’aurais aimé avoir ces clefs de lecture. 19 ans après, j’ai une pensée pour tous ceux qui m’ont amenée à faire ce parcours et à m’y épanouir. »

Pierre Paillereau : « Quand j’ai commencé à NEOMA en 2015, je me souviens du discours de rentrée et de deux ou trois trucs qu’on m’avait partagé. Et je me suis dit qu’à mon tour, je pouvais aller transmettre des messages sur l’impact, sur le monde des ONG, sur le monde associatif, et sur tout ce qui peut fourmiller à deux pas de chez eux. Qu’ils ont juste parfois à franchir la porte d’une association. Ma principale motivation c’était de transmettre ma motivation, ma passion. De leur dire aussi que l’on a un pouvoir d’agir en tant qu’étudiant, même s’ils ne s’en rendent pas encore forcément compte. »

Quels sujets avez-vous abordés ?

AH : « Je leur ai parlé d’entrepreneuriat social, d’engagement sociétal, de limites planétaires, de courage, d’entreprises qui doivent mourir et d’autres se développer, de compétences utiles et de performances inutiles. Je leur ai surtout dit qu’il n’y avait pas de bon chemin de vie, pas de recette miracle pour avoir de l’impact, que l’important était avant tout de se questionner, comprendre, apprendre, remettre en question, se révolter, coopérer, s’entourer, agir dans la joie… et surtout, ne pas remettre à plus tard leurs engagements, car il n’y a pas à tergiverser, c’est maintenant. »

PP : « Je leur ai fait faire un exercice pour qu’ils se connectent à leur « cœur », et qu’ils réussissent à se dire, « Ok, qu’est-ce qui me fait vibrer au fond de moi ? C’est quoi la cause qui me porte ? Les personnes en situation de handicap, le climat, l’égalité des chances… C’est quoi le truc qui, au fond de moi, me dit, ça ce n’est pas normal. » Parce que ça part souvent de ça. C’est ça qu’il faut aller chercher, c’est se connecter à ça pour en faire quelque chose de joyeux et de beau. »

Un message à passer aux étudiants ?

PP : « On a le pouvoir d’agir et à notre échelle. NEOMA va t’encourager à aller chercher ton rêve. Quand tu es étudiant, tu ne t’en rends pas forcément compte. Tu as du temps pour t’engager. Mais tu ne sais pas trop quoi faire de la vie associative, comment t’emparer de tous les sujets, et tu es sollicité de partout. Mais en fait, tu peux être décisif. Il y a plein d’associations à l’Ecole dans lesquelles tu peux déjà t’engager. Tu as une vie de campus qui est folle !

Et des moyens sont mis à disposition : si tu as un projet, tu peux aller le pitcher, le donner à l’incubateur, à un prof. Personne ne te dira « qu’est-ce que c’est que ce truc ? », tout le monde va essayer d’aller tirer le maximum de ça. »

AH : « Merci aux étudiants pour leurs applaudissements tout au long de cette conférence riche en émotions. On a besoin de dirigeants qui changent profondément les modèles, j’ai confiance en vous pour en devenir. »

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