« On va vers une Tech responsable et souveraine, c’est une bonne nouvelle »
Publié le 1/07/2021
« On va vers une Tech responsable et souveraine, c’est une bonne nouvelle »
Publié le 1/07/2021
Viva Technology, le grand rendez-vous européen dédié aux startups et à la technologie s’est tenu du 16 au 19 juin. Romain Bidault, diplômé de NEOMA (PGE), et cofondateur de Dastra (lire ci-dessous) actuellement incubé par le NEOMA Startup Lab, faisait partie des exposants. Il partage ses impressions.
Globalement, comment définir l’édition 2021 de Viva Tech ?
Pour moi, Viva Tech c’est le monde des innovateurs qui se retrouvent et qui essaient de faire bouger les lignes. Cela peut être des initiatives de territoires, de startups ou de grands groupes. Aujourd’hui, on sent que les entreprises françaises Tech commencent à avoir du poids sur les marchés. Elles se tournent désormais vers les marchés étrangers et non uniquement français, elles ont plus de capacité de financement.
On sent aussi un certain dynamisme des Européens en matière d’innovation : j’ai vu par exemple beaucoup d’initiatives portées par des ingénieurs français et européens. Thierry Breton, commissaire européen chargé du Marché intérieur et du numérique, a soulevé de son côté les besoins de régulation comme un moyen d’insuffler de la confiance entre les acteurs et sur les marchés. On va vers une Tech responsable et souveraine, c’est une bonne nouvelle.
Quelles sont les trois innovations qui vous ont marquées ?
Il y en a beaucoup, c’est difficile pour moi de choisir. Mais j’ai vu beaucoup de nouveautés dans le domaine de la mobilité : un taxi volant 100% électrique et autonome ; un stand Renault très créatif avec son micro véhicule électrique destiné au « dernier kilomètre ».
J’ai aussi noté plusieurs initiatives autour de la médecine. Comme Runblind, un casque intelligent qui révolutionne la vie des malvoyants. Il est équipé d’un système de 3D Dynamique intégré, connecté à Google Maps, qui permet aux malvoyants de se guider dans l’espace, notamment dans le cadre de pratique sportive.
Il y avait aussi beaucoup d’innovation autour des nouvelles façons de travailler. Les outils de visioconférence se développent. Certaines interactives, d’autres même immersives.
Et pour votre startup Dastra, quel bilan tirez-vous de votre présence à Viva Tech ?
Notre métier, c’est d’aider, grâce à un logiciel SaaS, toutes les entreprises et les organismes publics à répondre à leurs obligations en matière de données personnelles, qu’elles traitent des données médicales comme des données RH ou marketing. Nous avons donc eu beaucoup de contacts qualifiés dans des domaines tels que les collectivités publiques, l’industrie, ou encore la santé numérique. Nous avons fait des rencontres très intéressantes sur ces sujets.
Créée en 2020, Dastra aide les entreprises à se mettre en conformité avec le RGPD.
La startup français propose un logiciel Plug & Play collaboratif qui simplifie la gestion du RGPD et automatise la protection des données personnelles. Ses clients aujourd’hui : le Groupe Saur, le Groupe Iqera, Alan, Blablacar, Clermont Foot…
Depuis septembre 2020, Dastra est incubé chez NEOMA Startup Lab et l’IMT Starter.
Pas moins de 26 000 visiteurs, des jauges de 5 000 personnes sur 25 000 m2, et plus de 840 exposants. Malgré les restrictions, les halls de la Porte de Versailles (Paris) où se tenait de Viva Tech 2021 ont été le théâtre d’une belle effervescence. Est-ce la joie de renouer avec le contact humain? Certainement. Est-ce l’expression de la belle dynamique dans laquelle se trouve aujourd’hui la Tech ? Tous les témoins de cette 5e édition le confirme. En tout cas, les curieux de toutes générations étaient nombreux dans les couloirs, fascinés par les innovations les plus folles qui les propulsaient dans le futur. Une belle édition qui a vu défilé des speakers prestigieux, Tim Cook CEO d’Apple, Mark Zuckerberg fondateur de Facebook, Emmanuel Macron, le Président de la République, pour ne citer qu’eux. Et bouclée par un concert qui mélangeait AI et la Tech. Bien sûr.