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Le Monde de NEOMA

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Mordu d’escrime depuis tout petit, Matteo Pons a intégré le Global BBA sur le campus de Paris de NEOMA en septembre dernier. Il raconte son parcours et comment il arrive à concilier études supérieures, 15 heures d’entrainement par semaine et les compétitions.

Tu fais de l’escrime depuis l’âge de 6 ans, quel est ton parcours sportif ?

J’ai découvert l’escrime lors d’une kermesse en maternelle et ça m’a immédiatement attiré. Mais j’ai dû attendre d’avoir 6 ans pour commencer. Au départ, ce sont surtout des jeux et des activités autour de la coordination, je m’imaginais à la fois pirate et chevalier, j’ai tout de suite aimé !

Puis j’ai eu des entrainements deux fois par semaine, je me suis pris au jeu, mes camarades sont devenus mes amis et j’aimais de plus en plus y aller. Le niveau a augmenté et l’escrime a été de moins en moins un loisir. J’ai dû consacrer plus de temps à l’entrainement et prendre des leçons particulières avec mon maitre d’armes qui m’a fait travailler les actions que j’aimais moins réaliser et m’a accompagné pour améliorer mes points faibles.

À 14 ans, je faisais entre 10 et 15 heures de sport par semaine. À l’époque du lycée, l’attente de mes professeurs était très haute et la charge de travail vraiment importante. Ça été assez difficile de concilier les entrainements et le travail scolaire, notamment en terminale car je partais très régulièrement en compétition dans toute la France. Les départs avaient lieu les vendredis après-midi et mon lycée n’était pas très arrangeant, j’ai dû trouver moi-même des solutions pour rattraper les cours.

Comment ça se passe depuis ton arrivé à NEOMA en septembre dernier ?

Aujourd’hui, je m’entraine 15 heures par semaine. J’ai raté quelques cours en début d’année mais j’en ai discuté avec mes professeurs et nous avons rapidement trouvé une solution pour que je puisse suivre mes entrainements et rattraper mes cours. Je n’ai pas d’aménagement spécial, mais mes absences ne posent pas de souci tant que j’arrive à ne pas prendre de retard. Et quand je dois partir en compétition, on dialogue, j’envoie les documents justificatifs et tout se passe très bien

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Le sport de haut niveau est exigeant, qu’est-ce que ça t’apporte au quotidien ?

Le sport m’a appris à repousser mes limites et à gérer mes émotions car sur la piste, même si ton coach te donne des conseils et que les supporters sont autour de toi, au final tu es tout seul et c’est toi qui dois prendre les décisions. J’ai appris à faire face à mes responsabilités, pendant le match c’est à toi de trouver les solutions et te battre pour gagner, tu ne peux pas fuir.

Les déplacements liés aux compétitions m’ont aussi fait gagner en indépendance et en autonomie. Grâce au sport, j’ai beaucoup voyagé en France et j’ai participé à deux voyages à l’étranger, en Roumanie et au Canada où j’ai eu la chance d’effectuer une semaine de stage avec l’équipe nationale senior du Canada qui s’entrainait pour les championnats du monde. À chaque fois, ça été l’occasion d’ouverture à des cultures et des mentalités différentes, c’était super enrichissant.

Et dans tes études ?

Faire autant de sport peut avoir des conséquences négatives sur l’aspect académique, car on a moins de temps pour travailler et que le niveau de fatigue est élevé. Mais ces contraintes nous obligent à développer d’autres compétences. Le sport m’a donné un rythme, a développé chez moi une forte capacité de concentration et m’a aidé à m’organiser. Je suis un compétiteur dans l’âme, je me donne toujours à fond malgré les facteurs extérieurs comme la fatigue ou la douleur.

Comment envisages-tu la suite ?

J’aimerais continuer le plus longtemps possible. L’année prochaine, je pars en échange académique aux États-Unis, à la John Carroll University de Cleveland, je vais tout faire pour trouver un club pour continuer l’escrime.

Et puis, au sein de mon club très familial, l’ASA Escrime de Maison Alfort (94), il y a quelque chose qui m’a énormément marqué, c’est l’engagement de tous les bénévoles qui nous forment et nous entourent. Il y a beaucoup d’entraide entre les grands et les petits, une envie constante de faire progresser tout le monde. J’ai grandi avec cette passion de la transmission et c’est à mon tour maintenant de transmettre aux plus jeunes, notamment les 3/6 ans que j’entraine au baby escrime.

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