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Le Monde de NEOMA

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Et si les années d’études étaient le meilleur moment pour lancer son entreprise ? Pourquoi attendre d’avoir de l’expérience quand on peut s’appuyer sur un réseau de mentors, de coachs, de professeurs… ? Dans le livre « De l’école à la Startup », publié cet automne par NEOMA Alumni et NEOMA Business School, Denis Gallot, Directeur du Startup Lab, encourage cette prise de risque.

Pourquoi encouragez-vous les étudiants de NEOMA à entreprendre le plus tôt possible ?

Un entrepreneur, c’est quelqu’un qui a envie d’innover, qui a envie de prendre des risques, mais calculés, et qui poursuit inlassablement une occasion de réaliser quelque chose. Entrepreneur, on peut l’être à n’importe quel moment de la vie. Mais je n’arrête pas de le dire aux étudiants : en prenant un peu d’âge, vous allez certes acquérir un peu d’expérience, mais vous allez avoir des enfants, un conjoint, une maison à rembourser…. Le risque sera plus grand, et vous aurez du mal à vous lancer. En revanche, pendant vos études, vous n’avez pas grand-chose à perdre : vous n’avez pas encore de besoins importants. Le risque est plus limité. Quand on est étudiant, oui, on n’a pas encore d’expérience, mais c’est justement pour ça qu’il existe les incubateurs, des mentors, des gens qui vont accompagner, entourer le candidat. On peut solliciter les professeurs de l’école : si on a besoin de faire des études marketing, on a des professeurs de marketing ; si on a besoin de monter un business plan, des prévisions financières, on a des professeurs de comptabilité, de finance. Et chacun a un réseau… ils sont là pour ça.

Justement, quels sont les dispositifs mis en place chez NEOMA pour accompagner les étudiants dans leurs projets ?

Nous commençons par sensibiliser les étudiants à la création d’entreprise. Nous leur expliquons que ça existe, que c’est enthousiasmant, passionnant, que c’est possible pour eux. On les motive et on les aide à trouver des idées dans des dispositifs comme les hackathons, des Startup Weekend, Les Entrep’…  C’est l’étape d’idéation, où ils doivent trouver des solutions à des problématiques mal ou pas résolues.

Une fois qu’ils ont une idée, ils peuvent rentrer dans les dispositifs d’accompagnement que sont les incubateurs. S’ils sont sélectionnés, ils sont accompagnés par des mentors, des coachs, des experts… qui leur apportent le niveau de connaissances nécessaires à chaque fois qu’ils en ont besoin. Cet accompagnement humain est complété par la mise à disposition de locaux. Ils profitent aussi du WebLab de NEOMA et de ses élèves ingénieurs pour développer leur site ou leur application. Ils bénéficient enfinde différents systèmes de financement, ils font des voyages d’études …

Après l’incubation vient l’étape d’accélération. Nos accélérateurs les aident à transformer leur business model dans un but de croissance.

NEOMA a aussi conçu plusieurs programmes de spécialisation axés sur l’entrepreneuriat et l’innovation pour ceux qui veulent aller plus loin, comme notre MSc Entrepreneurship & Innovation, mais aussi notre Global BBA (Entrepreneurship track).

 

Combien de jeunes entreprises suivez-vous chaque année ?

Sur une année, environ 350 projets se présentent à l’entrée des incubateurs de NEOMA. Nous en sélectionnons une cinquantaine, et une trentaine de startups sont créées. Le taux de survie est actuellement de 75% sur l’ensemble des startups issues des incubateurs de l’école.

 

Et aujourd’hui, alors qu’on annonce une crise économique profonde, comment voyez-vous l’avenir de l’entrepreneuriat ?

D’abord, je m’attends à une explosion de candidats à la création d’entreprise. En réaction à l’état de l’économie : si vous ne trouvez pas de travail, vous pouvez toujours vous le créer vous-même et pour les autres. Ensuite, si l’avenir de l’économie traditionnelle n’est pas forcément rose, il y a de nombreuses opportunités à saisir. Par exemple, dans les centres villes, peu de commerces sont digitalisés, ils vont devoir faire leur révolution pour survivre. Et les jeunes ont un rôle à jouer.

Aujourd’hui, l’entrepreneur se doit surtout être plus agile. Le meilleur, ce n’est pas le plus gros, le meilleur c’est celui qui s’adapte rapidement. Prenons l’exemple de i-Lunch. Victoria Benhaim a créé un service de restauration d’entreprise autour d’une application, la première cantine digitale zéro-déchet. Bien sûr avec le confinement, les restaurants d’entreprise sont fermés. En moins de deux mois, elle rebondit avec une nouvelle offre de Télé Restau pour les télétravailleurs. Etre agiles, c’est aller plus vite que les autres. C’est voir des opportunités dans les problèmes et réagir vite.

 

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