La Cité de la Réussite vue par un étudiant de NEOMA
Publié le 16/12/2024
La Cité de la Réussite vue par un étudiant de NEOMA
Publié le 16/12/2024
TRIBUNE. « Faire le pari de la confiance », était l’un des débats auquel j’ai assisté, il s’agissait de parler de la confiance en général, la confiance en qui, en quoi, avoir une confiance horizontale, transversale, etc. Donc, il y avait pas mal d’idées mais ce n’était pas forcément très concret. Je voulais du concret, quelque chose de plus. J’ai eu envie de poser une question : « Dans le monde actuel, on chiffre de plus en plus, les indicateurs sont partout. Est-ce que ce n’était pas une preuve de défiance envers l’humain que de tout mesurer, de tout vérifier jusqu’au bout, de mettre des chiffres sur toutes nos activités ? Comment utiliser les indicateurs ? ».
L’idée m’est venue parce que nous avons beaucoup de cours sur les chiffres, beaucoup de cours sur la data et l’analyse de la data. Et même dans l’entreprise, je me rends compte qu’on chiffre beaucoup pour savoir si telle mission a été performante, si ça a permis tant de vues sur les réseaux sociaux. Et on dit bravo, félicitations, mais on oublie parfois le facteur humain, on oublie que des personnes sont aussi très douées, très intelligentes mais qui ne peuvent pas être évaluées avec des chiffres. Derrière des indicateurs, il y a un peu plus. C’est cette idée que je voulais aborder lors de ce débat.
Marie-Anne Barbat-Layani, présidente de l’Autorité des marchés financiers a répondu la première. Elle est partie sur l’objectif des KPI, ils permettent d’analyser et de faire que la société avance vers le mieux, notamment dans la finance. Elle, dans son domaine qui sont les marchés financiers, les chiffres sont très importants pour avoir confiance dans les institutions, dans les entreprises. Il faut récolter de la donnée pour permettre d’avancer, pour avoir des objectifs. Sinon, ça ne fonctionne pas.
Jean-Dominique Sénard, président du Conseil d’administration de Renault Group, ex-Président du groupe Michelin qui parlait de l’univers entreprise, de l’univers réglementaire. Il s’est demandé « Est-ce qu’on a confiance vraiment en nos équipes ? » Il a répondu à l’échelle de son groupe. C’est bien d’avoir des chiffres, m’a-t-il dit, il en faut pour gérer une entreprise. C’est obligatoire pour savoir vers où on va. Mais un résultat d’une entreprise, ce n’est pas uniquement des chiffres d’affaires ou des performances d’employés. Ce qui lui importe, c’est l’exemplarité. Cette exemplarité de travail qui ne se quantifie pas ou qui ne peut pas se mesurer dans les entreprises. Pour lui, c’est ça qu’il ne faut pas oublier, et qu’il faut toujours rappeler l’importance des rapports humains. Donc, mesurer, oui, mais il faut se méfier des indicateurs et ne pas tomber dans l’abus du chiffre. Il faut conjuguer les deux pour vraiment bien diriger une entreprise, notamment un groupe comme Renault.
Ce qui est génial avec la Cité de la réussite, c’est que ça m’a permis de découvrir des sujets avec lesquels je ne suis pas familier. J’ai appris des choses sur l’intelligence artificielle, j’ai appris à réagir, poser des questions, à avoir confiance en moi, c’était très challengeant, et même assez impressionnant. »