A l’occasion d’une conférence organisée par les associations étudiantes Des Mots & Débats et Talents Aiguilles le 2 avril dernier sur le campus de Rouen de NEOMA Business School, Pascal MORAND, Président exécutif de la Fédération de la haute couture et de la mode, a abordé les enjeux de demain de l’industrie de la mode et du luxe.
Au cours de cet échange sur le campus de Rouen, Pascal MORAND est revenu sur ses différentes expériences, en évoquant notamment sa participation à la création de la Cité de la Mode et du Design à Paris. L’ancien directeur général de l’Institut Français de la mode puis d’ESCP Europe, a partagé son point de vue concernant les enjeux liés au secteur de la mode. « La mode est partout. Elle s’imbrique dans de nombreux enjeux économiques et politiques » a expliqué Pascal MORAND « Ce n’est pas un hasard si aujourd’hui, toutes les grandes villes veulent leur Fashion week ».

Un secteur professionnel en pleine mutation
Après avoir détaillé les nombreuses évolutions du marché et ses différences culturelles, l’économiste, ancien professeur sur le campus de Rouen de NEOMA Business School de 1978 à 1985, a rappelé que les emplois du secteur étaient également en pleine révolution. « Les marques tournées vers la création ne peuvent pas négliger aujourd’hui les enjeux liés au digital, qui concerne tous les niveaux. Toutes les maisons, même les plus anciennes, s’emparent de ces nouvelles pratiques. Il existe, par exemple, de très nombreux besoins en termes de marketing digital. Les étudiants vont bénéficier de vraies opportunités en termes d’emploi dans les années à venir », précise Pascal MORAND. Il soulève également une autre problématique d’une brulante actualité : la responsabilité sociale des entreprises. « A l’heure où les grandes structures éphémères sont parfois remises en question, le développement durable est forcément un sujet qui impacte les grandes maisons. En ce sens, je pense que vous, étudiants, avez un vrai rôle à jouer ! Par vos réflexions, vous pouvez vous-même insuffler le changement et rendre ces hauts lieux de la mode pleinement intégrés et engagés dans ces problématiques. »